Comment une simple expérience, peut te donner une leçon de vie ? Des expériences, on en vit à chaque instant. Elles peuvent nous impacter plus ou moins fortement, alors réussir à les décoder et y voir le positif c'est satisfaisant et transformateur.
Juin 2024: En Indonésie
Nous sommes à Amed, sur la côte Est de Bali.
Les spots de snorkeling sont magnifiques, la mer est chaude.
Ici c'est le paradis de la plongée, d'autant plus que c'est blindé de français et qu'il y a des écoles françaises de plongée tous les 100m. Un point important pour moi qui ne parle pas bien anglais.
Ca semble être le bon endroit pour s'ouvrir à cette nouvelle aventure marine.
On prend le temps de trouver l'école qui nous convient, et on choisit concept divers, SSI, reconnu dans le monde entier, et à un prix raisonnable.
On apprend une partie des cours théoriques en amont et c'est parti !! On est le 19 juin, réveil à 6h30.
Notre instructrice est sympa et passionnée,
On reprend toute la théorie, pendant 3h on parle des réflexes à acquérir pour éviter les risques … clairement, je me demande comment je vais réussir à intégrer toutes ces informations avant d'aller en mer.
Une fois la théorie terminée, on enfile nos combinaisons et direction la piscine pour mettre tout ça en pratique.
Et là … c'est bieeeen plus difficile que ce que je pensais !
On simule la perte de notre détendeur, de notre masque, on apprend à les remettre, à vider le masque de son eau, à secourir son binôme .. ca a été la panique, je suis remontée à la surface plusieurs fois j'avais la sensation de me noyer. C'est super difficile d'alterner la respiration nasale et buccale, ce n'est pas du tout un reflexe.
J'ai fait une crise de panique, véridique !
Une fois, avoir repris mes esprits, j'ai voulu continuer pour ne pas rester sur un échec.
Avec de la patience et de la persévérance on a réussi à valider tous les exercices.
C'était le moment d'aller manger.
Le programme de l'après midi, c'était de refaire ces exercices mais en mer cette fois: à 3m de profondeur puis aller "se balader" à 12m pour enfin voir la faune et la flore marine, ce pourquoi on plonge au final :)
My god, que d'émotions cette matinée !!!
On a pris le temps d'en discuter et d'évaluer nos capacités à poursuivre la formation.
J'ai souvent été du genre à ne pas vouloir abandonner quand je suis engagée dans un processus mais là on ne voyait que les risques de la pratique.
J'ai paniqué en étant à 1m de profondeur, alors à 3m, 12m, 18m … j'ose même pas imaginer, surtout qu'il y a les conditions inhérentes à la mer à gérer en plus.
Et si je panique, il est dangereux pour certaines cavités de remonter rapidement à la surface.
Abandonner c'est pas simple mais pour une fois je me suis écoutée, je n'ai pas forcé et j'en suis fière.
Je me suis respectée, j'ai respecté mon rythme et c'est trop tôt pour moi.
L'Indonésie à tellement à nous offrir rien qu'en snorkeling.
Je vais m'entraîner à dissocier la respiration nasale et buccale pour que ca devienne un réflexe d'alterner les deux.
On a voulu tenter pour plusieurs raisons :
-
découvrir ce qu'il se passe sous l'eau selon les pays que l'on visite
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les sorties plongées coûtent moins cher que des baptêmes
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se challenger, sortir de notre zone de confort
Mais aujourd'hui on a annulé pour une seule raison, celle de se respecter, et ca fait du bien! On a aucun regret d'avoir essayé, et encore moins d'avoir arrêté.
Cette expérience, au-delà de l'activité sous marine, m'a rappelé l'importance de prendre son temps.
Les exercices, on prenant le temps entre chaque mouvement, je les ai réussi.
J'ai tendance à faire les choses très/trop vite,
Je peux forcer les choses aussi parfois mais en y allant doucement je me suis rendue compte que même si ca me paraissait impossible, j'en étais capable.
Cette expérience, m' a rappelé l'importance de m'écouter et de garder en tête la notion de plaisir.
Quand il n' y a pas d'obligation, pourquoi se forcer à faire les choses? Remettre la notion de plaisir au centre de mes prises de décisions plutôt que l'obligation de poursuivre coûte que coûte.
Ce n'est pas parce que je me suis engagée, que je ne peux pas me retirer si c'est plus confortable pour moi (la team générateur HD se reconnaîtra :)). Et pourtant l'envie était là mais peut être pas suffisamment pour passer au dessus de la peur. Déjà l'année dernière on voulait passer notre open water en Thaïlande. On avait fait un baptême en France il y a 4 ans.
Ce qui nous a aidé à prendre cette décision, c'est le partage d'expériences de notre instructrice qui pour elle l'épreuve du masque a aussi été difficile dans son apprentissage, elle avait tout arrêté et est retournée vers la plongée 4 ans après. Aujourd'hui, elle parcourt le monde et en a fait son métier et comme elle dit « Je n'ai pas l'impression de travailler ».
Comme quoi, tout arrive à point à celui qui sait attendre.
Et puis un autre point aussi, selon elle, la plongée n'est pas une discipline pour se surpasser car les risques sont présents, c'est important au contraire de connaître ses limites physiques pour prendre du plaisir et ne pas se mettre en danger.
Moi qui a tendance à me challenger tous les 3-4 matins, j'ai pris en compte sa vision, car être doux avec soi et respecter ses limites, c'est bien aussi:)
Petite anecdote, sur le trajet pour aller à l'agence de diving, la circulation a été perturbée car des balinais en tenue traditionnelle, étaient au milieu de la route et transportaient des corps inanimés emmaillotés sur des brancards en bambou ils célébraient la mort. Prémisse ou pas, c'était aussi la première fois que je voyais la mort être célébrée à Bali.
A travers cette formation avortée, j'ai appris.
Chaque expérience est porteuse d'une leçon de vie.
A nous, de bien vouloir les regarder sous un angle positif et élévateur !
Alors, toi aussi tu réussis à tirer des leçons dans des expériences de vie toute simple ?
A bientôt,
Bonne route à toi,
Margaux
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